10 décembre 2011

Kesaj Tchavé - Kezmarok - nov 2011

Ci dessous le récit de Sébastien Fraboulet qui a rendu au Kesaj Tchave une petite visite fin novembre.
Il était accompagné de Johann, également de l'association Y.E.P.C.E, ainsi que Alan et Jean-michel musicien et photographe respectivement.

Kesaj Tchavé - Kezmarok - nov 2011







Nous voilà repartis... sur la route encore... pour retrouver les amis Kesaj Tchavé!
Cette fois ce n'est pas à vélo avec Johann... nous n'avons pas un mois devant nous... Non, Johann vient en avion avec Alan et Jean-michel musicien et photographe respectivement.
Fin novembre, le givre s'accroche aux arbres,
j'opte pour les petites routes et sillonne depuis la Slovénie par la Hongrie et la Slovaquie en traversant la parc naturel "Le paradis Slovaque", direction finale, Kezmarok!

There we go... on the road again... to meet the Kesaj Tchavé friends!
This time we don't go there on bike... we do not have a month ahead... No, Johann comes by plane with Jean-michel, photographe and Alan, musician.
End of november, roads and trees are icy.
I choose the secondary roads, and criss crossing from Slovenia to Hongrie, and Slovakia: the natural parc "Slovak paradise", final destination, Kezmarok!






Traversée du Danube.
Je repense à notre fou périple l'année dernière, à vélo avec Johann depuis la france jusqu'en Slovaquie. http://www.yepce.fr/rennes-kezmarok/ Nous avions pourtant choisi le mois de mai. Mais la pluie a été notre plus fidèle compagnon de route. Pourtant nous étions arrivés! Le dernier jour, en voyant les Tatris au loin nous savions que nous avions réussi, il ne nous restait qu'à savourer quelques jours en compagnie des Kesaj, préparer le festival AKANAME!

Crossing the Danube.
Thinking of our crazy challenge last, by bike with Johann from France to Slovakia. http://www.yepce.fr/rennes-kezmarok/ We went in May, but rain was our most devoted compagnon, but nevertheless, we made it! The last day seing the white Tatri Mountains we knew we had done it, the rest was to enjoy a couple of days with the Kesaj Tchavé and help organise the AKANAME! festival.




Le lendemain, pour se dégourdir les jambes nous marchons dans les Tatris, la semaine va être chargée alors on profite d'une journée au plein air avec quelques uns des Kesaj. Le ciel est clair mais il fait frais dans les montagnes.

The day after, in order to get a bit of fresh air before what seams to be a long and intense week awaiting, we climb up with a few Kesaj youngsters. The sky is clear and fresh in the mountains









Jean-Michel Delage veut faire des portraits notamment en moyen format http://www.jeanmicheldelage.com/
Jean-Michel Delage comes to shoot some portraits



Johann http://tygibus.fr veut documenter son projet de Bande dessinée sur l'aventure Kesaj,
Johann wants to document with sounds his project of Comic Book about the Kesaj Tchavé story



aidé d' Alan Madec http://www.myspace.com/alanmadec qui a amené de quoi enregistrer les ambiances et musiques tsiganes de kezmarok
helped by Alan Madec who brought sound recording material to catch gypsy music and ambiances



Et moi je continue de mettre en images, en video les rebondissements de l'aventure Kesaj.
And me i continue reporting with my video camera the Kesaj Tchavé stories



Une bonne répétition dans le garage de chez Paolo et Margita à Kezmarok, histoire d'être fin prets pour l'enregistrement de la fin de semaine.
An intense rehearshal at Margita and Paolo in Kezmarok to be ready for the recording of the end of the week.









Puis on va à Lomnica, au bidonville chez Dusan qui est en train d'agrandir sa maison. Ils dorment à 6 dans 12 mètres carrés. Une petite chambre en plus et un coin cuisine vont donner un poil d'aisance.
Comme toujours, nous atteignons des records d'affluence chez Dusan. En plus des micros un peu partout d'Alan, il reste un peu de place pour danser, pour les voisins de passer participer à l'informelle séance d'enregistrement. On arrive à avoir le silence pour les débuts et les fins de morceaux. Alan se bat pour réussir à les enregistrer A capella, mais le synthetiseur distilateur de disco est un objet incontournable de la musique tsigane à Lomnica... Il finit par prendre le dessus, et tout le monde chante et danse!

Then we go to Lomnica, one of the few townships around Kezmarok, visiting Dusan, who is building an extension on his house. They sleep 6 people in 12 square meter. One more room and a little kitchen corner will give a bit of space.
As always, Dusan's house is full of people. On top of Alan's mic around in the room, it seams to always be place enough to danse, for neighbourgs to pass by and take part of the improvised studio recording. We manage to get silence at the beginning and the end of the songs. Alan is fighting hard to get some A capella recording, but soon the keyboard is getting too tempting, essential part of the gypsy music in Lomnica, it's disco sound takes over and everybody is dansing and singing!


















En plus des répétitions à Kezmarok nous réussissons à arranger avec Ziash un enregistrement chez lui, dans un des autres bidonvilles autour de Kezmarok, Rakusy.
Ziash nous montre son violin en court, qu'il sculpte au couteau. Et puis bien sûr, la musique commence!

On top of the rehearshals in Kezmarok we manage to arrange with Ziash to come and record at his place, in another township around Kezmarok, Rakusy.
Ziash shows us the violin he is building by himself, with a knife, and of course, soon, the music starts!















Mais Ziash tient à nous faire enregistrer son groupe. Nous passons dans la grande salle de marriage de Rakusy. Nous voilà parti pour cinq heures de Disco tsigane romantique à souhait!

Ziash wants us to come and record his band. We change place and go to the wedding/party house of Rakusy. And there goes five hours of Gypsy Disco music recording.







Le temps passe bien vite et voici venu le temps de la dernière répétition au local de Kezmarok! Ivan et Helena pousse tous les Kesaj Tchavé à la concentration maximale, on reprend les morceaux quand ils ne sont pas assez percutants, on met l'accent un peu plus que d'habitude sur les dissonances des voix, tout en gardant l'energie brute et pleine d'emotion des Kesaj Tchavé!

Time is running and already is the last reharshal in Kezmarok! Ivan and Helena press the Youngstersof Kesaj Tchavé to their maximum concentration, songs that were not played with enough sharpness and repeted, but keeping the raw and fully emotionnal energy of the Kesaj Tchavé!

















Des images et des musiques plein la tête on retraverse la Slovaquie vers la Slovénie.
Partout est palpable une atmosphère lourde, une crise économique, un capitalisme outrancier, des publicités que l'on n'oserait plus en France, mais qui on le même but, vider les maigres portes-feuilles. En traversant la Slovaquie, on croise beaucoup de tsiganes, souvent à transporter du bois pour chauffer un peu les cabanes. Malgré nos efforts pour soutenir les Kesaj Tchavé, la ténacité d'Ivan et Helena pour faire vivre ce projet, les grandes annonces européennes sur la condition Rom, la précarité va en s'accentuant pour ces populations, exclues de presque tout, en plein coeur de la communauté européenne.

The head full of pictures and music, we cross toward Slovakia again. Slovakia seams under a dark grey, a heavy atmosphere, an economic crise, an outrageous capitalism, advertising that are no longer dared in the west; but with the same goal, empty the pockets of their last kopeks. Crossing Slovakia we see a lot of gypsies, often carrying wood to keep warm in the houses. Despite and the effort we make to support Kesaj Tchavé, the tenacity of Ivan and Helena to hold on this project, despite the many european decision taken upon the condition of the Rom communities, precariousness is growing, expending for these populations, excluded from nearly eveything, in the heart of the european union.













Comme à chaque fois, je repars d'une visite avec les Kesaj Tchavé emerveillé, gonflé de l'amour qu'ils ont à partager... fidèles à leur Fée Kesaj qui dit que pour recevoir de l'amour il faut savoir en donner, rempli de leur incroyable musique et danse, heureux de construire avec certains de vrais liens d'amitié, mais choqué aussi, triste... par exemple quand un enfant a faim et qu'il n'a rien mangé depuis deux jours.

As usual i go away from a visit to the Kesaj Tchavé overwhelmed, filled up with the love their spread ... following the Kesaj fairy that says "in order to receive love you have to be abble to give some", boosted by their music and dance, happy to be abble to grow some true friendships, but also chocked and sad ... when for exemple a kid is hungry because he was not eating the last two days.

29 septembre 2011

Retour sur les Accroches coeurs # 2

Deux nouvelles vidéos des Accroches Coeurs

Un extrait du concert par TV Layon:



Un aperçu du stand de restauration de l'association YEPCE en soutien au groupe par Sebastien Fraboulet:

15 septembre 2011

Vernissage de l’exposition OPA ! à la médiathèque Fnasat-Gens du voyage.

Soirée amicale et festive autour des Kesaj Tchavé en compagnie :

-des étudiants de l'école ENSAAMA Olivier de Serres
- de Chloé Chapeaublanc : exposition des panneaux illustrés et dispositifs graphiques de son diplôme OPRE RROMA ! soutenu en 2010 à l’ENSAAMA
-du dessinateur de BD Emmanuel Guibert, auteur avec Alain Keler de la Bande Dessinée « Des nouvelles d’Alain » éd. des Arènes, 2011

-
et en présence du groupe Kesaj Tchave, de passage à Paris.

Crédit photo : Grace Neves

Quelques images

L’exposition des étudiants de l’ENSAAMA Olivierde Serres et le livre « des nouvelles d’Alain « :


OPA ! Exposition-rencontre par Fnasat

Les Kesaj Tchave (n’oubliez pas de mettre le son…! :



Les Kesaj Tchavé de passage à Paris par Fnasat

l’exposition est installée jusqu’à la fin du mois de septembre.

Kesaj Tchave : la révélation des Accroche-cœurs 2011

La revue de Presse des Kesaj Tchave suite à leur passage aux Accroche Coeurs dans Angers Mag, l'article de Yannick Sourisseau

et les unes du Courrier de L'Ouest de Samedi 10 et Lundi 12 septembre!!!

Kesaj Tchave : la révélation des Accroche-cœurs 2011

Partout où ils se sont produits à Angers, il y avait foule et l’on se battait même pour approcher ces gamins débordants d’énergie. Et pourtant leurs conditions de vie, dans leur pays, la Slovaquie, sont des plus déplorables. Ces enfants tsiganes nous ont donné une belle leçon d’optimisme.


les jeunes danseuses de Kesaj Tchave sur les marches du théâtre d'Angers
les jeunes danseuses de Kesaj Tchave sur les marches du théâtre d'Angers

Ce ne sont pas des stars du spectacle de rue et pourtant ils ont été accueillis comme tels, pendant les derniers Accroche-cœurs d’Angers. Les enfants des bidonvilles tsiganes de Velka Lomnitza, en Slovaquie, un pays de l’Union européenne, ont donné une belle leçon d’humanité à tous ceux qui se bousculaient pour venir les applaudir.

Si la Slovaquie est en forte croissance depuis 2000, en particulier grâce aux bénéfices de son intégration à l’Union européenne et aux réformes libérales menées par son gouvernement, cet ancien du bloc de l’Est, devenu indépendant en 1993, est un pays pauvre, exploité par d’autres pays ayant trouvé là une main d’œuvre peu chère et corvéable à merci.

Sur le plan démographique, la population slovaque est à 5 463 046 habitants faisant de la Slovaquie le 111e pays le plus peuplé au monde.

Le pays est composé principalement de Slovaques (86%), mais aussi de minorités issues des pays voisins dont les Roms (tsiganes) (1,7%). Ces derniers sont souvent installés aux bords des agglomérations dans des décharges publiques au cœur desquelles ils installent de véritables bidonvilles. C’est le cas de Velka Lomnitza, le village dont sont issus les gamins du groupe Kesaj Tchave

C’est au début des années 2000 qu’un musicien Slovaque, Ivan Akimov, prit fait et cause pour ses enfants sales et mal fagotés en distribuant, par l’intermédiaire de la danse et de la musique, quelques notes d’espoir au beau milieu de cette misère noire.

Chaque après-midi Ivan Akimov, se rend dans le bondiville avec sa voiture et amène les gamins dans une salle de répétition : un couloir de 20 m2. Un clavier, une guitare et surtout la balalaïka d’Ivan et c’est parti pour une heure de chants et de danses sans interruption, les enfants montrant une énergie insolente pour cette activité qui les fait entrer dans une sorte de paradis, auxquels ils n’avaient même pas rêvé, tellement leur désespoir est profond.

« On travaille sur l’émotivité. L’essentiel est d’entrer dans une espèce de transe qui fait chacun se dépasse. En manque de représentativité positive, la scène est un élément clé pour ces jeunes », déclare Ivan Akimov, toujours très proches de ses petits protégés. Et, les angevins qui ont eu l’occasion de les approcher pendant ce week-end de folie les enfants de Lomnitza, font preuve d’un véritable engagement.

« Mais pour recevoir de l’amour il faut d’abord savoir en donner », poursuit leur protecteur, véritable fée pour ces enfants qui distribue du bonheur et une note d’optimisme partout où ils, y compris dans leur propre pays.

Depuis 2004, une association rennaise, YEPCE (Youth’s European Project for Cultural Exchanges), soutient et représente le groupe Kesaj Tchave en France, ses membres se mobilisant pour permettre à ce projet artistique à valeur humaine de se poursuivre.

L’association qui organise des tournées régulières sur le sol français, notamment dans les camps Roms de la région parisienne, récolte des fonds pour permettre de maintenir cette action socioculturelle unique, source d’espoir, d’épanouissement, de joie mais aussi de vie pour ces enfants et leur public.

Pour en savoir plus et faire un don : www.yepce.fr ou par courriel : yepce.mail@gmail.com

Yannick Sourisseau

 

10 août 2011

Les Accroches coeurs, Angers 9-10-11 sept

Une fée pour les enfants des bidonvilles tziganes
Après un passage remarqué au Lenin café (Chalonnes-sur-loire) , en juillet 2010, revoilà les Kesaj Tchavé (« les enfants de la fée en langue romani) ! La troupe tzigane devrait mettre le feu aux accroche-cœurs !

Des habitations faites de bric et de broc. Une décharge au centre de ce qu’on ne peut décemment appeler un « village ». Partout, des gamins sales et mal fagotés jouent sur le sol en terre battue. Nous ne sommes pas dans un slum mais bien au sein de l’Union Européenne, en Slovaquie… Velka Lomnitza est un bidonville tzigane comme il en existe des dizaines, particulièrement dans l’Est du pays. Au début des années 2000, un musicien slovaque, Ivan Akimov a décidé de faire éclore quelques notes d’espoir, au milieu de cette misère noire. Grâce à la musique et à la danse. Chaque après-midi, il se rend dans le bidonville. Ivan remplit son auto, et effectue deux ou trois rotations vers le local de répétition. Un couloir d’une vingtaine de M2 où s’entassent les gamins. Un clavier, une guitare, des percussions. Et la Balalaïka d’Ivan. « Ek, duj, trin, … ! Pendant plus d’une heure, les chants et les danses s’enchaînent sans interruption. Au rythme imposé par la musique, les jeunes répondent par une énergie insolente. Ivan encourage, invective… « Ce ne sont pas des répétitions dans le sens de « répéter » reconnaît Ivan, « On travaille sur l’émotivité, sur l’engagement. L’essentiel est d’entrer dans une espèce de transe, qui fait que chacun se dépasse. Pour ces jeunes en manque de représentation positive, la scène est un élément clé », reprend Ivan.


Texte et photo: JM Delage







Retrouvez le programme complet sur le site http://www.angers.fr/accrochecoeurs


Vendredi 9 sept.
Gare SNCF 18h
Place Monseigneur Chappoulie 20h
Village des saveurs en soirée

Samedi 10 sept.
Place du Ralliement 17h
Place Monseigneur Chappoulie 20h

Dimanche 11 sept.
Place Monseigneur Chappoulie 14h
Place du Ralliement 17h
Durée : 45 min